La Rose pourprée
D'envies exotiques,
Étends son épée,
Et attends la pique.
Ne serai-ce
Qu'un instant,
Qui ne blesse
Pas le temps,
Mais qui bien
Blesse le coeur,
Tourmenté et aigri.
Ne faut-il
Donc point,
Attendre le matin?
Je n'attends, je le sais,
Qu'a bien des destins
Qui, valsant mes proges,
Empoisonnent mon matin.
Douce aigreur qu'est l'envie,
Doux parfums,
Doux mépris.
J'attendrais cette nuit,
Servir le festin,
D'odeurs charnelles,
Et d'amours incertains.
Pars! Je te chasse,
Je t'en veux,
Te menace et t'envie.
Le Temps te dira : "Que
N'avais-tu pas écoutée,
Cette Rose pourprée,
Qui se meurt et s'ennuie."
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